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Controle pédagogique et inspection du parent instructeur...?

Les questions que nous nous posons et comment cela devrait etre en pratique.

Alors même que nous, parents instruisant nos enfants, pleinement en capacité parentale d'éducation, pleinement en conscience de la nécessité de sortir des schémas classiques d'un enseignement déclassé au PISA, au PIRLS et j'en passe, prenons clairement le chemin de l'instruction pour le bien-être de nos enfants en citoyens conscients de ne rien devoir attendre de l'Etat après maintes réformes toutes aussi inutiles et stupides, sans effet les unes que les autres, nous devons passer un contrôle pédagogique tous les ans visant à prouver que nous sommes qualifiés pour exercer la fonction naturelle que nous dédie la nature d'éducation et avec elle d'instruction de nos jeunes.

Ces controles sont éprouvants pour toutes et pas seulement pour les moins diplômées. Nous sommes dans des états de stress dans ces périodes qui sont inimaginables. Mais, pourquoi ?

Au regard des progrès que font les élèves dans une classe, nous n'avons rien à envier aux professionnels. Nous agissons pour le bien de nos enfants donc pour leur faire faire des progrès, évidemment. Nous agissons avec la conscience et le recul suffisant pour nous remettre en question à chaque instant dans nos pratiques quand elles ne fonctionnent pas, parce que les professionnels n'ont pas le monopole du droit à l'erreur.

Je voudrais plus précisément prendre appui sur le controle des professionnels pour voir comment on nous discrimine et vers quoi tendre pour faire cesser les discriminations.

Je pars d'un document belge, je prendrais également un document francais traitant du déroulement de l'inspection et je vous commente ce document au regard de ce que nous, parents, vivons tous les ans.

LE DÉROULEMENT D'UNE INSPECTION Ce qui suit constitue une description de la procédure à laquelle la réflexion menée cette année a permis d'aboutir. Cette description a pour objectif de faire connaître aux responsables des réseaux, des PO et aux chefs d'établissement, la procédure qui sera appliquée en 2008-2009. 

1er commentaire : nos associations ne recoivent jamais ce type de document indiquant de manière uniforme comment nationalement ce controle est supposé se dérouler. Nous avons donc une scission entre la loi et les décrets et les pratiques locales, rupture du principe d'unité territoriale. Prétexte : ils sont fonctionnaires, font ce qu'ils veulent. Le statut : le fonctionnaire rend des comptes à son Ministre et rend des comptes à ses usagers...

Dans les grandes lignes, les visites d'établissement se sont déjà déroulées sur ce modèle en 2007-2008. L'inspecteur (trice) prend contact avec la direction de l'établissement plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant la visite. L'inspecteur (trice) propose de rencontrer au préalable la direction, si celle-ci le juge utile. Ces missions ne constituent donc pas des épisodes d'un feuilleton douaniers/fraudeurs ou gendarmes/voleurs. 

Elles doivent être vues, au contraire, comme des rencontres entre des acteurs du système éducatif qui, en partenariat, cherchent à le faire progresser.

Commentaire 2 :

1- Les inspecteurs ne rencontrent jamais localement les représentants des associations avant les controles. Mais, nous devrions en faire la demande sans doute avant toute la série de controles. 

2- Les convocations sont parfois tardives ce qui donne lieu à des courriers des associations.

3- Enfin, curieusement, la présomption d'innocence s'applique, mais rarement à nous. Elle est pourtant constitutionnelle. Il est encore moins question de partenariat puisqu'on nous impose parfois une toute puissance administrative variable suivant les académies.

L'inspecteur (trice) précise les documents qu'il conviendra de réunir. Ces documents sont, pour les élèves, leurs travaux (évaluations, tests, examens, ...), les cahiers, les journaux de classe, les manuels, de l'année scolaire en cours et de l'année scolaire précédente. Si ce n'est fait, ces documents seront rangés par classe et par ordre alphabétique des élèves. 

Pour appréhender correctement les épreuves auxquelles les élèves ont été confrontés, il ne suffit pas de disposer de leurs réponses, il convient aussi de prendre connaissance des supports dont ils ont bénéficié (documents, transcription de l'audition, ...) ainsi que de la grille d'évaluation et de la pondération des critères. 

Les résultats obtenus aux évaluations externes non certificatives, les données quantitatives liées au taux d'échecs, de redoublements ou de réorientation, les préparations des enseignants peuvent être aussi consultés. L'inspecteur (trice) prendra aussi connaissance de tout document que le règlement des études prévoirait de tenir à jour.

Commentaire 3 : on nous demande rarement une liste de documents précis, cependant ceci nous donne une idée de ce qui est attendu que nous apportions, puisqu'ils nous calquent leurs pratiques.

Ainsi, parce qu'ils prévoient des épreuves, des tests pour leurs élèves, ils nous imposent d'en prévoir pour nos enfants ou en prévoient eux-mêmes.

Puisqu'il est tenu compte des résultats sur l'établissement et la zone, autant prévoir nous aussi ces documents et les demander aux académies pour les transmettre dans le document présenté au contrôle. on ne peut reprocher à votre enfant de se situer dans la moyenne scolaire dans une zone où le niveau est très bas. Voilà ce que je retiens !

La liste de vos manuels suffit : pas besoin de charrier des valises.

Copie des travaux les plus significatifs transmis par pdf ou dans un dossier de présentation de votre enfant. Là encore, pas de valises à charrier.

L'inspecteur (trice) propose aussi à la direction d'entamer la mission par une rencontre avec l'équipe pédagogique dont les activités feront l'objet de l'évaluation. Expliquer aux enseignants la méthodologie suivie, en ce compris son caractère légal, préciser les critères d'évaluation, expliquer l'usage qui peut en être fait, clarifier les objectifs de la mission.

Permettre aux enseignants eux-mêmes de décrire le contexte dans lequel certains travaux ont été effectués, d'exprimer leurs craintes ou leurs espoirs constitue une façon de fonctionner qui tend à les responsabiliser, à apaiser leurs craintes et à dissiper bien des préjugés. Une évaluation du niveau des études selon les critères expliqués plus haut exige la prise en compte d'une longue période, idéalement une année scolaire.

Commentaire 4 : je note qu'il ne nous est jamais exposé les critères d'évaluation des enfants a priori et rarement a posteriori, les usages qui peuvent en être faits non plus, clarifier les objectifs de la mission se font encore rarement et toujours sur questions préalables des parents au cas par cas, inégalités de traitement fonction des académies, des familles...

Nous apprécions mais ce n'est pas toujours demandé qu'on nous demande comment nous procédons. Certains inspecteurs regardent de façon sommaire le travail de l'année, la production des familles, tandis qu'ils raffolent des tests hors contexte. Autre manque de logique. Applicable aux professeurs, inappliqué à nos familles. On note que le but de l'approche est de "responsabiliser, apaiser les craintes et dissiper les préjugés". Il faut croire qu'en ief, ils veulent s'y maintenir !

Par exemple, de septembre à janvier 2009, il sera demandé aux inspecteurs (trices) d'analyser les documents de toute l'année 2007-2008, en ce compris les décisions des conseils de classe de fin d'année scolaire. À partir de février 2009, il sera possible de se limiter aux documents de l'année scolaire en cours, soit de septembre 2008 jusqu'au moment de l'inspection, sans toutefois faire l'impasse sur les examens et les résultats de la fin de l'année scolaire précédente. 

Commentaire 5 : Il pourra donc être demandé aux inspecteurs pourquoi pour un professeur, ils jugeraient en fonction de ce qu'il aura produit l'année d'avant et les résultats de l'enfant, tandis qu'en ief, pour un controle en décembre ou janvier, on note que la progression de l'année précédente fait l'objet d'une éviction. Il faudra le signaler verbalement et par écrit aux IA.

Dans tous les cas, il est aussi demandé à l'inspecteur (trice) de procéder à l'observation d'une leçon en classe, pour vérifier, entre autres, si les données recueillies dans les traces écrites correspondent aux pratiques en classe. En fonction du nombre de professeurs concernés, parfois plus d'une dizaine, la mission d'évaluation du niveau des études occupe plusieurs jours, voire plus d'une semaine. La présence de l'inspection dans un local ou elle dépouille la documentation ne constitue pas une entrave à la bonne marche de l'école. À la demande de la direction, qui ne dispose peut-être pas d'un local à mettre à la disposition de l'inspection, il est d'ailleurs possible que l'inspecteur (trice) emporte la documentation et l'analyse à domicile. À la fin de la collecte des données, l'inspecteur (trice) propose à la direction de rencontrer les enseignants concernés en équipe de préférence ou individuellement si cela se justifie, afin de leur faire part des constats et d'explorer avec eux des pistes d'amélioration dans le respect de la liberté pédagogique du PO. Cette rencontre est l'occasion pour les enseignants de replacer les constats opérés par l'inspecteur (trice) dans le contexte de la vie scolaire, souvent tributaire d'aléas divers.

Commentaire 6 : Je recommande et en particulier aux familles en unschooling de filmer des séquences d'intérêt pédagogique sur les apprentissages de leurs enfants, notamment à titre de monographie (qui m'intéresse aussi) mais surtout pour pointer que ni les évaluations, ni les traces écrites ne sauraient remplacer les séquences animées qui sont la meilleure preuve des moyens d'instruction. Idem pour les familles en homeschooling qui "font la classe", cela peut donner lieu à la discussion pédagogique annuelle. Cette démarche m'apparait intéressante.

Je recueille ce type de document si vous les élaborez, au titre des monographies sur l'ief. Cela peut aider la recherche à s'intéresser au travail de nos familles.

Je note également que l'on pourrait demander des séances de travail collaboratif avec les académies pour une synthèse sur le travail réalisé par les familles et les apports méthodologiques des unes aux autres, également cela pourrait etre dans un second temps l'occasion d'un échange avec des établissements et des enseignants intéressés par les pédagogies alternatives. Il est déplorable que les inspecteurs rencontrent toujours les familles de façon séparée, il pourrait y avoir des groupes de travail. Je constate que l'on maintient les familles dans l'isolement que l'on leur reproche, heureusement que les associations font leur travail. Ceci pourrait se faire sur la base du volontariat.

L'inspecteur passe alors à la seconde phase de son travail, la synthèse des observations qui sera communiquée à la direction et/ou au PO. L'inspecteur (trice) doit à la fois être aussi objectif(ve) que possible et oser dire la vérité, mais dans une forme qui prend en compte la sensibilité des agents. La tâche n'est pas aisée; l'analyse menée par l'inspection est perçue comme une évaluation. Dans toutes les entreprises, les travailleurs comme les cadres redoutent l'évaluation. Au sein du monde scolaire, le premier évalué est l'élève. Quand l'action de l'enseignant est observée, ce dernier se sent lui-même évalué, il se retrouve dans une position qu'il estime par nature infantilisante. En outre, en quelques jours de présence dans l'établissement, l'inspecteur (trice) ne peut prétendre connaître les forces ou les faiblesses psychologiques, permanentes ou temporaires, des uns et des autres.

Commentaire 7

Ces aspects sont intéressants parce qu'ils montrent bien qu'un enseignant se sent lui-même infantilisé par ces stratégies de manipulation. Un parent a fortiori parce que l'observation est souvent parti pris et manque d'objectivité, de neutralité, voire est idéologique par sa forme même. 

Je propose de noter et reprendre dans votre correspondance pour des controles mitigés ou mauvais la phrase soulignée. 1- L'évaluation appartient au monde scolaire, on ne peut quantifier le Bonheur d'un enfant que recherche l'instruction dans la famille en premier lieu. 2- En quelques heures de rencontre, l'inspecteur ne peut ...des uns et des autres, ni même prétendre connaitre le niveau réel de l'enfant observé. 

Pour concilier son devoir de vérité et son souci de ménager la sensibilité de ses interlocuteurs, l'inspection conçoit son rapport en ayant à l'esprit un destinataire précis : la direction et/ou le PO. De l'avis du Service général de l'Inspection de l'Enseignement secondaire ordinaire, la direction et/ou le PO commet une erreur si elle/il limite son rôle à un simple transmis du rapport à l'équipe de professeurs concernés. En application de l'article 11 du décret du 7 février 2007 relatif aux directions d'écoles, le rapport de l'inspection est conçu pour aider le chef d'établissement/le PO à gérer l'équipe éducative. Il importe donc qu'il utilise les données du rapport en prenant en compte sa connaissance de l'état d'esprit des membres de son équipe. Le rapport est le plus souvent accompagné de notes de conseils aux professeurs. Celles-ci s'adressent soit à l'ensemble de l'équipe soit, de façon plus personnalisée, à certains membres de l'équipe. À la différence du rapport sur le niveau des études proprement dit, ces notes de conseils sont conçues pour un destinataire précis, en l'occurrence l'enseignant; elles peuvent donc être transmises à l'intéressé sous la responsabilité de l'inspecteur (trice).Ces conseils doivent être en relation avec les constats établis et ne pas contrevenir à la liberté pédagogique des PO ; il s'agit bien de conseils et non d'injonctions

Commentaire 8 : On devrait avoir un support permettant aux associations de prendre en charge et aider les familles en les orientant vers des parents qui pratiquent l'ief depuis longtemps. Heureusement, la démarche s'effectue sans attendre les inspecteurs !

On devrait avoir des notes de conseil ou la possibilité de s'entourer des conseils de l'IPR, or ceux-ci ne sont rencontrés que lors des controles ce qui complique leur tache et réduit les échanges percus à tort ou à raison comme une évaluation infantilisante...Ceci permettrait de reconnaitre le rôle des parents éducateurs-instructeurs et faciliter la démarche d'engagement qu'ils mettent en oeuvre pour aider les jeunes et désengorger les classes ! 

Je note en particulier que non contents de ne pas proposer de conseils aux familles rencontrant des difficultés pédagogiques comme tout enseignant, ils sont dans l'injonction de rescolariser, dans la menace. Un prof nul payé pour ses services médiocres peut s'améliorer sous les conseils et la protection de la hiérarchie, un parent instructeur lui est soumis à un second controle sans conseil au terme duquel il risque une injonction de rescolariser. Or, le prof est responsable de générations d'élèves et de classe de 20/26 élèves, le parent a la responsabilité de ses enfants et paie chèrement ses erreurs si son enfant finit par aboutir à des formations déclassées avec risque de chômage. Le parent mettra donc dans tous les cas ce qu'il faut en oeuvre pour se resaisir, le prof pas forcément.

(Vous pouvez recopier tel quel ce passage s'il vous semble à propos)

Avant d'être envoyé au chef d'établissement et/ou au PO, le rapport fait l'objet d'une relecture au niveau de l'inspection générale afin de garantir le respect de la procédure décrite ci-dessus, notamment pour ce qui concerne les dispositions juridiques. Il s'agit aussi de vérifier si le chef d'établissement et/ou le PO trouvera dans le rapport les éléments qui lui permettront d'améliorer les pratiques de son équipe, si les conclusions sont en cohérence avec les constats. Le rapport sur le niveau des études a pour objectif d'aider les équipes à progresser et non d'évaluer les enseignants. La procédure d'évaluation des aptitudes pédagogiques des membres du personnel est régie par une autre disposition du « décret inspection» : l'article 6 §3. © AGERS – Administration générale de l'Enseignement et de la Recherche scientifique – Service de l'Inspection de l'enseignement secondaire ordinaire – septembre 2008.

Commentaire 9 : on aimerait pouvoir avoir des synthèses annuelles par académie sur les pratiques des familles, notamment de façon à pouvoir aider celles qui ont besoin de soutien. Je considère que ne pas le faire contribue à enliser les familles dans les difficultés pédagogiques qu'elles rencontrent, peut-être face à un enfant "à besoins particuliers" et de ce fait, cette attitude dessert plus encore l'enfant que le parent, car il est certain qu'immergé dans des classes de 26 élèves ou plus, ce dernier aurait eu encore plus de difficultés et aurait perdu confiance en lui se préparant à une belle névrose...comme tant de camarades sur les bancs de l'école !

Il ne faut pas oublier que dans de nombreux cas, l'IEF est avant tout une solution pour des enfants qui en trouvent pas leur place dans le système scolaire en raison d'un handicap, d'une lenteur d'acquisition, d'un désintérêt temporaire pour ce qui leur est proposé d'apprendre, d'une aptitude particulière dans un domaine non encouragé par l'Education Nationale. Nous ne visons pas tous à faire des élites. Nous ne sommes pas dans un esprit de compétition mais d'entraide et de soutien, de développement de l'autonomie des acquisitions qui parfois peut prendre plus de temps. Le processus d'acquisition n'étant pas le même des évaluations standard n'ont pas de sens.